Les droits du consommateur à l'ère du numérique
- Catégorie : l'ARTCI informe les consommateurs
- Mis à jour : jeudi 11 mars 2021 15:19
Le développement et la généralisation des outils de communications électroniques et des réseaux a conduit à de véritables problèmes juridiques notamment pour les consommateurs. Ceux-ci se sont trouvés parfois désemparés face aux incidents techniques et aux pratiques commerciales des sociétés de télécommunications commercialisant l'accès aux réseaux juridiquement critiquables sur certains points.
Mais que pouvez-vous faire pour régler vos problèmes et faire respecter vos droits dans ce genre de situation ? Voici un guide pour en connaitre davantage sur les droits, en dix (10) points, qui s’offrent à vous les consommateurs, pour ne pas se faire avoir.
1. DROIT D’ACCES AUX SERVICES ET AUX NUMEROS D’URGENCE
L’opérateur communique à toute personne qui en fait la demande les conditions d’accès à ses servicesL’accès des utilisateurs aux réseaux publics et aux services doit être assuré dans les conditions objectives, transparentes et non discriminatoires
L’opérateur mobile est tenu d’offrir le service d’itinérance internationale à ses abonnés.
Les services sont ouverts à tous ceux qui en font la demande dans le respect des conditions générales d’offres de l’opérateur
L’opérateur met un numéro de téléphone ordinaire à la disposition de toute personne qui en fait la demande dans le cadre de la fourniture de ses services
L’abonné peut choisir un numéro de téléphone parmi les numéros disponibles d’un opérateur ou d’un fournisseur de services lorsque cela est possible.
L’abonné a droit à la portabilité des numéros
L’abonné a droit également à un service gratuit de communication de secours et d’urgence.
A cet effet, l’opérateur prend toutes les dispositions afin que les communications électroniques à destination des organisations de secours et d’urgence publiques soient acheminées de façon prioritaire et gratuite au centre correspondant le plus proche de l’initiateur de la communication.
Article 6, article 37, article 68,
Article 155 et article 169 de l’ordonnance
Article 4.1, article 7, article 8.1.4, article 11.2et 18.3 du cahier des charges des opérateurs
Article 2 de la Décision relative à la portabilité
2. DROIT DE PERMANENCE, DE QUALITE ET DE DISPONIBILITE DU SERVICE
Le client a droit aux services de voix, de visiophonie, de Messagerie multimédia, de messagerie MMS, de messagerie SMS et l’accès à internet
Dans la zone de couverture de l’opérateur, le client a droit au moins aux services voix, internet et transmission de données à un débit d’au moins 512 Kbits/s.
Tous les services offerts par l’opérateur doivent être disponibles et opérationnels de façon continue, 24h/24h, et 7jrs/7jrs
L’opérateur doit prendre toutes les dispositions nécessaire pour que cette permanence soit assurée et que les défaillances du système, dégradant la qualité du service pour l’ensemble ou une partie des clients, soient éliminées dans un délai de 24h maximum, heure si cette interruption est imputable à son fait.
L’opérateur est tenu d’assurer le maintien de toute communication sur son réseau sans interruption.
Article 9.1 du cahier des charges des opérateurs
3. DROIT A LA SECURITE, AU SECRET DES COMMUNICATIONS ET AU BLOCAGE DES COMMUNICATIONS ET DES TERMINAUX
L’opérateur est tenu de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des communications empruntant son réseau. A cet effet, il informe ses clients des services existants permettant de renforcer la sécurité des communications.
Les informations et données émises au moyen de services de Télécommunications/TIC sont secrètes et inviolables sauf dans les cas prévus par l’ordonnance.
A cet effet, l’opérateur ou le fournisseur assure ses services sans discrimination, quelle que soit la nature du message transmis et prend les dispositions utiles pour assurer l’intégrité des messages.L’opérateur doit prendre toutes les mesures pour assurer le service de blocage des terminaux mobiles déclarés volés ou perdus.
L’opérateur doit permettre à ses abonnés de bloquer gratuitement les communications sortantes vers l’ensemble des services à valeur ajouté payants et/ou vers les services à valeur ajoutée payant à caractères érotiques ou pornographiques.
Article 7, article 162 et article 167 de l’ordonnance
Article 14.4, article 14.5, article 16.1.1 et article 16.1.3 du cahier des charges des opérateurs
4. DROIT A LA PROTECTION DES DONNEES PERSONNELLES
L’opérateur est tenu de prendre les mesures propres à assurer la protection, l’intégrité et la confidentialité des données à caractère personnel qu’il détient et qu’il traite sous réserve du respect des obligations légales. L’opérateur ou le fournisseur de services doit garantir le droit de toute personne :de ne pas être mentionnée sur les listes d’abonnés ou d’utilisateurs publiées;
de s’opposer gratuitement à l’inscription sur ces listes de l’adresse complète de son domicile, dans la mesure où les données disponibles permettent de distinguer cet abonné de ses homonymes ainsi que, s’il y a lieu, d’une référence à son genre;
de s’opposer gratuitement à l’utilisation des données la concernant à des fins commerciales ;
d’interdire gratuitement que les données à caractère personnel la concernant issues des listes d’abonnés soient utilisées dans des opérations commerciales par voie de télécommunication/TIC, à l’exception des opérations concernant les activités autorisées et relevant de la relation contractuelle entre l’opérateur et l’abonné;
d’obtenir gratuitement la communication des données à caractère personnel la concernant et d’exiger qu’elles soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées.
L’opérateur est tenu de conserver et de protéger l’intégrité des données de ses abonnés pour une durée d’au moins trois (3) ans
Article 7 et article 164 de l’ordonnance
Article 19 de la loi relative à la protection des données à caractère personnel
Article 12.1 et article 15.3 du cahier de charge de l’opérateur
5. DROIT DE NE PAS ETRE FACTURE POUR UN SERVICE NON CONSOMME OU NON DEMANDE
Le consommateur ne doit pas être facturé pour un service qu’il n’a pas consommé ou qu’il n’a pas demandé
Article 165 de l’ordonnance
Article 14.7 du cahier des opérateurs
6. DROIT A L’INFORMATION PREALABLE ET TRANSPARENTE
Les opérateurs et fournisseurs de services sont tenus d’informer le public des tarifs des conditions générales d’offre de leurs services et doivent publier des informations claires sur la tarification des services
Ils mettent gratuitement à la disposition de ses abonnés, en temps réel et de façon automatique, après chaque communication, le coût de la communication effectuée et le crédit restant, l’unité de facturation consommée et restante.
L’opérateur doit informer ses abonnés de l’existence de l’obligation légale d’identification par tous moyens
L’opérateur doit informer ses abonnés de l’existence du droit au déblocage des terminaux vendus dans le cadre de ses offres de services.
L’opérateur doit mettre en place un dispositif facilement accessible et visible sur son site internet permettant à tout abonné de porter à sa connaissance l’existence d’activités illicites et rendre public les moyens consacrés à la lutte contre la cybercriminalité
L’opérateur doit informer ses abonnés de l’existence de moyens techniques permettant de restreindre l’accès à certains services ou de les sélectionner et leur propose au moins un de ses moyens.
Lorsque les consommateurs sont invités à appeler un numéro de téléphone mentionné dans les messages publicitaires, l’auteur du message est tenu d’indiquer à la suite du numéro la tarification appliquée à cet appel.
Articles 171, 174 et 179 de l’ordonnance
Article 4.1, article 14.6.1, article 15.1 du cahier des charges des opérateurs
7. DROIT A UN CONTRAT
Les contrats conclus entre l’opérateur et ses abonnés doivent préciser les conditions de fourniture du service, ses caractéristiques techniques, ainsi que le recours des utilisateurs en cas de préjudices subis. Les contrats doivent être entièrement rédigés en langue française, en caractère de même taille et être facilement lisibles et compréhensibles.
Il doit aussi indiquer les autres précisions contenues à l’article 175.
Article 175 de l’ordonnance
Article 8.1.1 du cahier des charges des opérateurs
8. DROIT A LA REPRESENTATION ET AU RECOURS
En cas de différends avec l’opérateur, le consommateur doit d’abord s’adresser au service clientèle de l’opérateur. Il peut se faire conseiller dans ses démarches par une association de consommateurs ou par un avocat. Le consommateur peut s’adresser, par voie de requête, à l’ARTCI en cas de démarche infructueuse.
Les associations de consommateurs sont habilitées à ester en justice soit pour assister un consommateur soit pour demander en leur nom propre, la suppression de clauses abusives d’un contrat ou la réparation en cas de dommage
Article 176 et article 178 de l’ordonnance
9. DROIT A UNE GARANTIE SUR LE PRODUIT
Tout équipement destiné à être connecté à un réseau public de télécommunication et tout équipement radioélectrique ne peut être mis sur le marché qu’après homologation.
Article 88 de l’ordonnance
Article 4 et 16.2.1 du décret relatif à l’homologation
10. DROIT A L’IDENTIFICATION
L’identification des appels : l’opérateur prend toutes les dispositions nécessaires pour faire apparaître le numéro de l’abonné appelant sur l’écran du poste de l’abonné appelé. Toutefois, elle permet à tous ses abonnés de s’opposer gratuitement, appel par appel ou de façon permanente, à l’identification automatique de leur numéro par le poste appelé.
L’identification des abonnés : l’opérateur est tenu d’identifier systématiquement tous ses abonnés. L’opérateur informe ses abonnés de cette obligation légale d’identification par tous moyens.
A cet effet, l’opérateur collecte et conserve les données d’identification relatives à leurs abonnés.
Aussi, le mineur de moins de 18 ans, a le droit de se faire représenter à la souscription aux services de Télécommunications/TIC.
Article 14.1 et article 14.2 du cahier des charges des opérateurs
Article 9 du décret relatif à l’identification
end faq
LE GUIDE DE L’OPERATION D’IDENTIFICATION
- Catégorie : l'ARTCI informe les consommateurs
- Mis à jour : mardi 25 juin 2019 18:35
INTRODUCTION
Il résulte de l’analyse du processus d’identification de la Phase 1, certaines insuffisances qui ont constitué des failles de sécurités notables notamment :
- La non-identification des cartes SIM au nom de leur détenteur ;
- L’identification de plusieurs cartes SIM au nom d’une même personne ;
- L’identification de cartes SIM avec des pièces non authentiques ou des pièces perdues ou volées.
Aujourd’hui, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au plan national, régional et international mais aussi contre la cybercriminalité, il apparait nécessaire, voire urgent de renforcer le dispositif d’identification actuel.
Ainsi, le Gouvernement ivoirien a-t-il initié cette seconde phase « dite Phase 2 » de l’identification afin de protéger les usagers des services de télécommunications/TIC et lutter efficacement contre la cybercriminalité et le terrorisme.
Aux termes du décret n° 2017-193 du 22 mars 2017 portant identification des abonnés des services de télécommunications ouverts au public et des utilisateurs des cybercafés, le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire impose aux exploitants l’obligation systématique d’identifier tous leurs abonnés dans un délai de six (6) mois.
Les abonnés ont l’obligation de venir se faire identifier muni d’une pièce d'identité en cours de validité, notamment la carte nationale d'identité, le passeport biométrique, toute pièce d’identité biométrique établie par l’Office National d’Identification, le permis de conduire national biométrique, toute carte d’identité biométrique établie par un Etat membre de la CEDEAO. Le non-respect des dispositions règlementaires est passible de sanctions.
Eu égard à l’importance et aux enjeux de cette opération, il s’est avéré nécessaire d’élaborer un guide qui reprend de façon simple et précise, dans un style question/réponse, les dispositions règlementaires issues du décret : Pourquoi l’identification ? Quels sont les acteurs ? Quels sont leurs rôles ? Qui identifier ?...
Ce guide vise à permettre au lecteur de mieux comprendre les obligations des acteurs, les conditions et modalités de l’opération d’identification pour s’approprier le décret et l’appliquer de façon efficace.
1. POURQUOI L’IDENTIFICATION ?
L’identification est nécessaire pour: La protection des usagers
Le renforcement de la confiance entre les acteurs de l’économie numérique
La sécurité de l’Etat
La lutte contre le terrorisme
La lutte contre la cybercriminalité
2. QUI EST CONCERNE PAR L’IDENTIFICATION ?
L’identification concerne : Tous les abonnés actuels, personnes physiques ou morales des services de télécommunications/TIC ;
Toute personne physique âgée de 16 ans révolus qui désire s’abonner à un service de télécommunications/TIC ;
Toute personne morale qui désire s’abonner à un service de télécommunications/TIC
Les gérants et les utilisateurs des cybercafés.
3. DE QUELS ABONNES S’AGIT-IL ?
Il s’agit de tous les abonnés aux services offerts à partir d’un réseau de télécommunications ou par le biais des Technologies de l’Information et de la Communication, notamment : la téléphonie fixe ;
la téléphonie mobile ;
les services Internet.
4. POURQUOI LE MINEUR DE MOINS DE 16 ANS NE PEUT PAS S’ABONNER AUX SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS/TIC ?
Cette interdiction résulte de l’application de l’article 27 de la loi N° 70-483 du 3 août 1970 sur la minorité qui stipule que « Le mineur non émancipé est incapable de contracter ».
En outre, cette mesure vise à protéger les mineurs contre la cybercriminalité et les dangers d’internet tels que la pédopornographie, l’incitation au terrorisme, etc.
En effet, il ressort globalement que les mineurs sont les plus impliqués dans la cybercriminalité. Ils sont également les plus vulnérables et les plus exposés aux dangers d’internet.
5. QUELS SONT LES ACTEURS DE L’IDENTIFICATION ?
Les acteurs de l’identification sont : Les opérateurs et les fournisseurs de services ;
Les abonnés, souscripteurs et utilisateurs (personne physique ou morale) et de façon plus générale, toute personne présente sur le territoire ivoirien qui utilise ou exerce un service de télécommunications ;
Les distributeurs agréés, revendeurs, sous-traitants de l’exploitant ou fournisseurs de services de télécommunications ;
Le Ministère de la Communication, de l’Economie Numérique et de la Poste (MICENUP)
L’Autorité de Régulation des Télécommunication de Côte d’Ivoire (ARTCI)
L’office national d’identification (ONI)
6. QUELS SONT LES DROITS ET LES OBLIGATIONS DES OPERATEURS ET DES ABONNES ?
Les droits et obligations des opérateursL’opérateur ou le fournisseur de services de Télécommunication/TIC est tenu :





Article 3, article 4, article 14,
article 15, article 18, article 20, article 21 du décret relatif à l’identification
L’opérateur a aussi le droit : D’exiger de tout souscripteur à ses services ou de tout abonné, sa présence physique, et la présentation d’une pièce d’identité
De vérifier l’authenticité des pièces à lui présentées par les abonnés par le biais de l’interface des registres nationaux
article 7, article 21 du décret relatif à l’identification
Les droits et obligations des abonnés
L’abonné est tenu : De s’identifier préalablement à la fourniture du service sollicité De se présenter physiquement à l’identification de sa carte SIM avec au moins une pièce d’identité en cours de validité
S’il est le mandataire à l’identification d’une carte SIM, de le spécifier au moment de la souscription au service de Télécommunications/TIC et de produire toute pièce justificative
S’il est le représentant légal du mineur, de fournir un acte juridique attestant sa qualité de tuteur légal
De déclarer en cas de perte, de vol ou de changement de la carte SIM ou du dispositif d’accès aux réseaux ou aux services de Télécommunications
Le gérant du cybercafé doit immatriculer préalablement son cybercafé auprès de l’ARTCI Le gérant du cybercafé doit tenir un registre physique ou électronique permettant d’identifier tout utilisateur de ses services d’accès internet
Article 5, article 7, article 8, article 9, article 18, article 28 du décret relatif à l’identification
L’abonné à un service de Télécommunications/TIC a le droit : Pour le mineur de moins de 18 ans, de se faire représenter à la souscription aux services de Télécommunications/TIC Pour le mineur de moins de 10 ans, de se faire accompagner par un adulte pour accéder aux services internet dans un cybercafé
A la protection, la confidentialité et à l’intégrité de ses données à caractère personnel
D’être informé de l’obligation de déclaration en cas de perte, de vol ou de changement de la carte SIM ou du dispositif d’accès aux réseaux ou aux services de Télécommunications
D’être notifié par tout moyen de la souscription à tout nouveau service à son profit
article 9, article 14, article 18,
article 20, article 29 du décret relatif à l’identification
7. QUEL EST LE ROLE DE L’ARTCI DANS CE PROCESSUS D’IDENTIFICATION ?
Le rôle de l’ARTCI dans le processus d’identification : L’ARTCI peut par décision motivée, interdire à un opérateur de procéder l’identification en dehors de ses locaux ou de ceux de ses prestataires agrées ou de restreindre sa capacité à y procéder
L’ARTCI met en œuvre tous les moyens de contrôle appropriés et sanctionne les manquements sanctionnés, conformément à la règlementation en vigueur
L’ARTCI s’assure de l’interdiction de la vente de carte SIM et autres dispositifs d’accès aux réseaux pré-activés ou pré-identifiés
L’ARTCI s’assure du respect de l’obligation de l’opérateur d’informer son abonné de l’obligation de déclaration en cas de perte, de vol ou de changement de la carte SIM ou du dispositif d’accès aux réseaux ou aux services de Télécommunications
L’ARTCI vérifie au moins une fois par trimestre le respect des dispositions du présent décret
L’ARTCI procède à des audits du processus et du système d’identification de l’opérateur et du fournisseur de services de Télécommunications/TIC
L’exploitant ou le fournisseur de services est tenu de faire un rapport à l’ARTCI, tous les trois (3) mois sur l’état de l’identification de ses abonnés, pendant la période des six (6) mois impartis
L’ARTCI procède par apposition des scellés de tout cybercafé non immatriculé par elle trois (3) mois après l’entrée en vigueur du décret
L’ARTCI procède à la fermeture de tout cybercafé qui ne respecte pas son obligation de tenir un registre de ses utilisateurs L’ARTCI veille au respect des dispositions du présent décret et applique les sanctions prévus par les textes législatifs et réglementaires en vigueur
Article 3, article 6, article 18, article 25,
article 28, article 31 du décret relatif à l’ordonnance
8. OU EFFECTUER L’IDENTIFICATION ?
L’identification peut s’effectuer dans les : Agences, succursales, bureaux, points de vente agréés de l’opérateur
Stations d’identification fixes ou les unités d’identification mobiles de l’opérateur
Au sein d’une entreprise ou d’une administration publique pour le personnel de la structure.
Article 3 du décret relatif à l’ordonnance
9. COMMENT IDENTIFIER ?
Pour effectuer une identification, la présence physique du souscripteur ou de l’abonné et la présentation de l’original de l’une des pièces requises, en cours de validité est exigée
Article 7 du décret relatif à l’ordonnance
Cas pratiques :
L’identification est faite selon les cas d’utilisation :
Je suis une personne physique dont l’âge est compris entre seize (16) ans révolus et dix-huit (18) ans : Je ne peux souscrire à aucun abonnement à mon nom. Mon représentant légal peut souscrire à un abonnement à son nom en précisant que je suis de droit l’utilisateur.
Si j’ai déjà un abonnement, je dois obligatoirement le transférer à mon représentant légal (père, mère, frère, sœur, tuteur légal) en me présentant physiquement à l’opérateur muni d’une des pièces d’identité requises et accompagné de mon représentant légal.
Si je ne dispose pas de l’une des pièces d’identité requises, l’opérateur peut collecter en plus mes empreintes digitales, ou me faire délivrer sur place, en collaboration avec l’ONI, un titre biométrique provisoire à utiliser dans le cadre exclusif de l’identification ;
Je suis une personne physique âgée de plus de 18 ans : Je me présente physiquement à l’opérateur avec l’une des pièces requises ;
Si je ne dispose pas l’une des pièces requises, l’opérateur peut collecter en plus mes empreintes digitales, ou me faire délivrer sur place, en collaboration avec l’ONI un titre biométrique provisoire à utiliser dans le cadre exclusif de l’identification :
Au cas où l’opérateur collecte mes empreintes digitales, je dois me faire établir l’une des pièces requises dans un délai qui me sera précisé par mon opérateur. Une fois la pièce établie, je dois me représenter physiquement à mon opérateur pour compléter mon identification ;
Au cas où un titre biométrique provisoire m’est délivré, mon identification est automatiquement mise à jour lorsque ma pièce d’identité est établie par l’ONI.
Je suis une personne morale : Si les cartes SIM ou dispositifs d’accès (box, wifi pocket, etc.) dont je dispose sont utilisés individuellement par mes agents (flotte), lesdites cartes SIM ou dispositifs d’accès (box, wifi pocket, etc.) doivent être identifiés au nom de chaque agent bénéficiaire.
S’il s’agit d’une utilisation collective dans le cadre de mes activités ou dans des équipements, je dois faire identifier les cartes SIM ou dispositifs d’accès (box, wifi pocket) à mon nom. Je porte la responsabilité de l’usage de ces cartes SIM ou dispositifs d’accès (box, wifi pocket).
Si je souhaite souscrire à un nouvel abonnement, je déclare formellement à mon opérateur, l’usage à faire des cartes SIM ou dispositifs d’accès (box, wifi pocket, etc.) qui peut être soit une utilisation individuelle par mes agents (flotte) ou une utilisation collective dans le cadre de mes activités ou dans des équipements.
10. QUELLES SONT LES PIECES REQUISES POUR L’IDENTIFICATION ?
Les pièces diffèrent selon que les personnes soient des nationaux ou des non-nationaux ou des personnes morales.
Pour les nationaux:
Les pièces requises pour les nationaux sont :
- La carte nationale d’identité ;
- Le permis de conduire national biométrique ;
- Le passeport biométrique ;
- Toute pièce d’identité biométrique établie par l’ONI.
Article 7 du décret relatif à l’identification
Pour les non-nationaux:
- Le passeport biométrique ;
- La carte nationale d’identité biométrique établie par un Etat membre de la CEDEAO ;
- Toute pièce d’identité biométrique établie par l’ONI.
Article 7 du décret relatif à l’identification
Pour les personnes morales
L’acte de nomination ou le procès-verbal d’élection et la pièce d’identité du représentant légal ou de la personne dûment mandatée par la personne morale
La déclaration fiscale d’existence
Le document d’agrément pour les coopératives délivré par l’autorité administrative compétente
La fiche d’immatriculation au registre du commerce et du crédit immobilier (RCCM)
La pièce d’identité du représentant légal ou de la personne dûment mandatée par lui
Le récépissé de déclaration dans le cas d’une association
11. QUELLES SONT LES DONNEES A COLLECTER ?
Les données à collecter sont :
Pour les personnes physiques Nom et prénoms
Date et lieu de naissance
Nature de la pièce d’identité produite
Numéro de la pièce, date et lieu de délivrance, date d’expiration
Adresse postale s’il y a lieu
Adresse géographique
Numéro de téléphone, s’il y a lieu
Adresse e-mail s’il y a lieu
Profession
Photo du requérant réalisé par l’opérateur ou le fournisseur de service de Télécommunications/TIC
Copie de la pièce d’identité en haute définition
Article 13 du décret relatif à l’identification
Pour les personnes morales Raison ou dénomination sociale
Siège social
Adresse postale
Nom et prénoms, numéro de pièce d’identité, nationalité du représentant légal
Numéro d’immatriculation au registre de commerce et du crédit mobilier pour les entreprises commerciales ou le numéro du récépissé de déclaration pour les associations
Date de création
Numéro de compte contribuable
Numéro de téléphone
L’adresse e-mail s’il y a lieu
Article 11 du décret relatif à l’identification
12. A QUOI SERVIRA LA PRISE DE PHOTO ?
La prise de la photo garantit un premier niveau de sécurité et de fiabilité. Elle permettra, au cours de l’identification, d’actualiser les photos figurant sur les pièces présentées qui, pour certaines, sont difficilement lisibles (altération de la photo, changement physique du détenteur de la pièce, etc.).
13. COMMENT ACTUALISER SON IDENTIFICATION POUR UNE PERSONNE EN SITUATION D’INCAPACITE MOTRICE ?
Toute personne en situation d’incapacité motrice peut délivrer un mandat à un tiers pour procéder à son identification ou à l’actualisation de son identification auprès de son opérateur. Elle doit, pour cela, justifier de son incapacité motrice, par un certificat médical délivré par un médecin inscrit à l’Ordre des Médecins de Côte d’Ivoire.
Son mandataire se présente physiquement à l’opérateur muni du mandat, du certificat médical, de sa pièce d’identité et de celle de la personne en situation d’incapacité
Article 8 du décret relatif à l’identification
14. QUELLE EST LA RESPONSABILITE EN CAS D’UTILISATION D’UNE CARTE SIM PAR UN TIERS ?
En cas de non déclaration de la cession, de la perte, du vol ou du changement de détenteur, la responsabilité de l’abonné peut être engagée si des infractions sont commises au moyen de sa carte SIM
Article 18 du décret relatif à l’identification
15. QUELLES SONT LES INTERDICTIONS RELATIVES A L’IDENTIFICATION ?
Les interdictions relatives à l’identification sont : Il est interdit de vendre des cartes SIM (puces) pré-activées ou pré-identifiées
Il est interdit d’utiliser la carte SIM (puce) d’une personne décédée sans nouvelle identification au nom de l’utilisateur Il est interdit au mineur de moins de 16 ans de s’abonner aux services de Télécommunications/TIC à moins qu’il ne soit représenté par une personne majeure
Article 6, article 9, article 10 du décret relatif à l’identification
16. L’IDENTIFICATION EST-ELLE PAYANTE ?
L’identification pour toute personne disposant des pièces requises est gratuite. Cependant, les abonnés n’en disposant pas, devront se faire établir des pièces biométriques auprès de l’ONI dans les conditions et modalités d’usage.
17. L’IDENTIFICATION PEUT-ELLE SE FAIRE EN LIGNE OU PAR MAIL ?
L’identification ne peut pas se faire en ligne ou par mail. Elle doit obligatoirement se faire par une présence physique.
Article 7 du décret relatif à l’identification
18. EST-CE QUE LE DECRET SUR L’IDENTIFICATION PREVOIT LA LIMITATION DE LA CARTE SIM PAR L’ABONNE ?
Le décret sur l’identification ne prévoit pas la limitation de la carte SIM par l’abonné donc l’abonné peut avoir autant de cartes SIM
19. LES VOYAGEURS EN TRANSIT A L’AEROPORT PEUVENT SE FAIRE IDENTIFIER ?
Oui, les voyageurs en transit à l’aéroport et qui utilisent une carte SIM nationale doivent se faire identifier.
20. QUELS SONT LES DELAIS ?
Toutes les personnes physiques ou morales disposent d’un délai de six (6) mois pour actualiser leur identification
Article 16 du décret relatif à l’identification
21. QUELLES SONT LES SANCTIONS EN CAS DE NON RESPECT DES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES ?
Les abonnés non identifiés verront la suspension des services (mise en réception simple pour tous les services voix, SMS, data) six (6) mois après le délai d’identification et l’arrêt définitif des services deux (2) mois après la date de mise en réception simple
Article 17 du décret relatif à l’identification
22. QUELLES SONT LES DISPOSITIONS RELATIVES AUX CYBERCAFES ?
Immatriculation des cybercafés
Tout cybercafé doit faire l’objet d’une immatriculation préalable auprès de l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI). Cette immatriculation inclut les informations suivantes : Nom du cybercafé ;
Raison ou dénomination sociale du cybercafé, pour les entreprises ;
Siège social, pour les entreprises ;
Adresse géographique et adresse postale ;
Nom et prénoms, numéro de pièce d’identité, nationalité du représentant légal de la personne morale ou de la personne physique, propriétaire du cybercafé ;
Nom et prénoms, numéro de pièce d’identité, nationalité du gérant du cybercafé ;
Numéro d’immatriculation au registre de commerce et du crédit mobilier, pour les entreprises commerciales ;
Date de création du cybercafé ;
Numéro de compte contribuable ;
Numéro de récépissé de déclaration, pour les associations ;
Numéro de téléphone ;
Adresses IP statiques utilisées par le cybercafé ;
Le nombre et les différents types de terminaux connectés ou de dispositifs d’accès à internet.
Article 26 du décret relatif à l’identification
Pour les utilisateurs de cybercafé
Le gérant de cybercafé doit tenir un registre physique ou électronique permettant d’identifier tout utilisateur de ses services d’accès à internet, selon les directives de l’ARTCI. Ce registre indique notamment : Les nom et prénoms de l’utilisateur ;
La nature de la pièce d’identité produite ;
Le numéro de la pièce présentée ;
La date d’expiration de la pièce ;
Le dispositif d’accès ou le terminal électronique utilisé ;
La date de la connexion ;
L’heure de début et de la fin de la connexion.
Article 28 du décret relatif à l’identification
Quelles sont les restrictions ou les interdictions relatives aux cybercafés?
Tout cybercafé non immatriculé, trois (3) mois après le démarrage officiel de l’opération d’identification sera fermé par l’ARTCI ;
Tout cybercafé qui ne respecte pas son obligation de tenir un registre de ses utilisateurs ou qui ne met pas en œuvre des outils ou applications permettant d’enregistrer et de conserver toutes les données requises de l’utilisateur sera fermé par l’ARTCI ;
Il est interdit à tout mineur de moins de dix (10) ans d’accéder seul aux services internet dans un cybercafé. Le mineur de moins de dix (10) ans ne peut accéder aux services internet dans un cybercafé qu’accompagné d’un adulte et après identification de ce dernier ;
Le mineur de moins de dix-huit (18) ans a un accès limité à internet dans un cybercafé. Il lui est notamment interdit les sites web à caractère pornographique, violent, raciste ou dégradant et de manière générale tous les sites web portant atteinte à la dignité humaine ou incitant à l’incivisme.
Article 27, article 28 et article 29 du décret relatif à l’identification